jeudi 30 décembre 2010

Compas Format, Structure d'Accrochage Scolaire

Issu du décret sur la dicrimination positive, agréé et subventionné par le Ministère de l'enseignement et de l'aide à la jeunesse, Compas Format est un service qui 'remet en selle' les jeunes en difficulté scolaire.
Grâce à la liberté pédagogique dont ils bénéficient, les éducateurs et les enseignants de la structure peuvent intéresser leurs élèves à des activités très concrètes, tout en accordant à chacun une attention accrue.
Le site verviétois est un des partenaires de la première heure de Verviers, ville des mots. Les sites de Seraing et Waremme se sont joints à l'ambitieux projet développé par quelques jeunes de 13 à 14 ans :
Depuis plusieurs semaines, l'architecture des bâtiments verviétois est étudiée, en vue d'être comparée à d'autres bâtiments en francophonie.

Les responsables n'ont pas ménagé leurs efforts pour entrer en contact avec un correspondant au Québec, ayant remarqué que le sud est du pays, en particulier la ville de Sherbrooke, présente des points de comparaison intéressants. La délégation générale du Québec à Bruxelles et tout récemment la délégation Wallonie-Bruxelles à Québec ont été sollicitées pour contribuer à trouver cette structure de contact qui pourrait dialoguer par internet, au départ sur le bâti, puis, pourquoi pas, sur des sujets annexes tels que les expressions et le langage, les habitudes, le mode de vie. Mais Compas Format n'a toujours pas trouvé son partenaire...
Appel est fait ici à toute entité intéressée, qu'elle soit composée de jeunes ou d'adultes, scolaire ou culturelle, voire socio-culturelle.

Le saviez-vous ? Un service téléphonique permet aux enfants et aux jeunes en difficulté de trouver un soutien, un écoute bienveillante : cliquez ici pour plus d'informations.      

lundi 27 décembre 2010

Avis aux primo-arrivants qui souhaitent s'essayer à la peinture

L'espace 28 accueille entr'autres des cours à destination des primo-arrivants.
L'association a décidé de proposer à son public une initiation artistique, dont les modalités sont en cours d'élaboration avec des spécialistes des créations picturales collectives.
Le but double de l'activité, à la fois créative et de contacts, doit être bien pris en compte, sans que l'un des aspects prenne l'ascendant.
On pourrait avoir à admirer, en mars prochain, une fresque ou encore une succession de cercle peints, sur le thème 'solidarités'.
Désireuse de favoriser ces solidarités en permettant les échanges entre partenaires de Verviers, ville des mots, mais aussi avec toute personne concernée, l'Espace 28 invite les primo-arrivants qui le souhaitent à se joindre aux groupes des futurs artistes ou du moins amateurs d'expression artistique.
Les travaux débuteront fin janvier 2011.

L'espace 28 est un service du MOC Verviers, mouvement ouvrier chrétien

jeudi 23 décembre 2010

Six entreprises du zoning des Plenesses participent à Verviers, ville des mots. Wust est l'une d'elles...

La société Wust a été créée au début du XXème siècle par Jean Wust, qui posa la première brique de son bâtiment à Malmédy. Cette entreprise de construction se développa sur le plan géographique : d’abord au zoning industriel des Plenesses puis à Bruxelles ainsi que dans toute la Wallonie, ensuite dans des pays voisins tels que l’Allemagne ou le Grand-Duché du Luxembourg.

En 1985, l’entreprise Wust rejoint le groupe BESIX, qui est le plus grand groupe dans le domaine de la construction en Belgique, et travaille en Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Caraïbes.

Les grands chantiers, privés ou publics, se rattachent souvent au nom de Wust. L’entreprise est active dans l’ensemble des domaines de la construction, à savoir les bâtiments traditionnels, les surfaces commerciales, les halls industriels, le génie civil, la rénovation et la restauration, les travaux spéciaux de réfection et les travaux industriels.

Wust a été certifiée VCA (elle a mis en place un système de gestion pour la sécurité) et ISO 9001 ; elle s'inscrit dans une démarche globale qui repose sur la motivation des hommes et la recherche permanente de l'amélioration de son organisation et de ses résultats, l'objectif final étant la satisfaction de ses clients. Elle est également titulaire du label CoQual (la Construction de Qualité) : plus d'infos en cliquant ici

Avec quelque 130 employés et 450 ouvriers, Wust recrute régulièrement : cliquez ici

vendredi 17 décembre 2010

Envoyez une photo

Un de nos contacts du Luxembourg belge, amoureux de la langue française, rédige des commentaires de photos, jeux verbaux imaginatifs et sans prétention.
Les verviétois pourraient lui emboiter le pas : envoyez une photo à commenter (en lien avec le thème de Verviers, ville des mots, solidarités, etc.) ; celle-ci sera insérée sur le blog, à disposition de l'imaginaire de lecteurs-rédacteurs dont les trouvailles seront ensuite également insérées sur le blog.

Parce qu'un court exemple vaut mieux qu'un long discours, appréciez le marchand d'ail en chemise :



Retrouvez aussi l'un des mondes de l'auteur des imaginatextes sur http://www.vachesdebaraques.be/

 

mercredi 15 décembre 2010

Les ateliers du papier de Malmedy

Quand appel a été fait aux structures intéressées en provenance de l’arrondissement verviétois, pour se joindre au projet ‘Verviers, ville des mots’, la Ville de Malmedy a été le premier partenaire situé ‘hors ville’, amorçant ainsi un mouvement en parfait accord avec la thématique ‘solidarités’ de la fête de la langue française 2011.
La Ville de Malmedy fait un beau cadeau aux partenaires qui préparent des visuels à placer en ville du 12 au 20 mars 2011 :
Elle les invite à confectionner eux-mêmes leur papier dans les tout nouveaux ateliers du papier, abrités dans l’ancien monastère malmédien.
Erigé au VIIème siècle dans le contexte de l’évangélisation de la région par Saint Remacle, le monastère se veut à présent un haut lieu touristique et culturel. Avec la tannerie et le carnaval, également mis en valeur sur place, le papier témoigne du passé de Malmedy et le lie à son avenir.
Il est nécessaire de prendre rendez-vous dès à présent pour bénéficier de la formation et des infrastructures des ateliers du papier…car il ne nous reste que trois mois pour exhiber les réalisations !
Un tout grand merci à la Ville de Malmedy pour son offre sympathique et culturellement riche.



Les ateliers du papier sont aussi accessibles hors projet ‘Ville des mots’… : cliquez ici




mardi 14 décembre 2010

Parce que "harmonieusement" est un des dix mots de la fête de la langue française en 2011...

... les Echos de la Berwinne s'y associent.

L'harmonie entraîne dans son sillage l'Association pour la Promotion des Sociétés d'art musical (APSAM), dont le Président, Monsieur JM Xhonneux, fera une conférence, le jeudi 17 mars 2011, dans le cadre de 'Verviers, ville des mots'. L'APSAM prône la solidarité, l'entraide et les échanges entre sociétés musicales et contribue au développement de l'art musical amateur.

Les Echos de la Berwinne est un orchestre d'harmonie. Une séance exceptionnelle est prévue au Grand-Théâtre de Verviers, le lundi 28 mars 2011, présentant un programme éclectique, de Lekeu à Duke Elington en passant par la musique de film, que nous détaillerons ultérieurement.
L'harmonie s'est produite le 3 décembre dernier à l'église Notre Dame à Verviers.
Ceux qui n'ont pas eu l'occasion d'aller les écouter, ou ceux qui en 'reprendraient bien un p'tit peu' peuvent se rendre ce dimanche 26 décembre 2010 au collège de la Providence à Herve, où le concert de Noël est donné au profit du Télévie Thimister.
La chorale A Piacere accompagne pour l'occasion l'orchestre d'harmonie.
Au fait...choeur est aussi un des dix mots de la fête de la langue française...

Mais savez-vous ce qu'est une harmonie?


C'est l'ensemble des bois, cuivres et percussions d'un orchestre.

C'est aussi, dans le langage courant, l'ensemble des sons perçus simultanément d'une manière agréable à l'oreille.
Gageons que Les Echos de la Berwinne et le choeur A Piacere joindront les deux !

dimanche 12 décembre 2010

Digression à partir de la rencontre avec nos écrivains, ce dimanche 12 décembre 2010 de 14 à 19 heures au Paradis Café (ancien manège) à Verviers

La venue à Verviers de Béatrice Szapiro, auteur de La fille naturelle (1997) qu’elle dédie à son père, Jean-Edern Hallier, est l’occasion d’aborder le chapitre extrêmement délicat et risqué des auteurs et artistes infréquentables parce que frappés de l’accusation d’antisémitisme.
La liste est longue :
Hallier (mort en 1997) est connu pour ses propos antisémites dans L’Idiot International, au sujet duquel s’est cependant tenue une (modeste) exposition à la Mairie du VIème arrondissement de Paris en mars 2009, considérée comme scandaleuse.
Marc-Edouard Nabe, né en 1958 à Marseille, collaborateur de JE Hallier, est l’auteur de l’antisémite Au régal des vermines (1985), réédité en 2005. Nabe était soutenu, au nom du style, en 1985 par Michel Polac et de nos jours par les chroniqueurs du Nouvel Observateur, Aude Lancelin et Delfeil de Ton, ainsi que par le chroniqueur Eric Nolleau (en 2009) : «Moi je pense que c’est un grand écrivain, Nabe. Mais jamais on ne va aller dans le détail de son texte, on va dire “antisémitisme”, on va parler de ses frasques, on va sortir du contexte tel ou tel passage, mais jamais on ne va parler du texte. Voilà, ça va être le personnage qui va occulter, pour toujours je le crains, l’écrivain véritable qu’il est.»
Le dessinateur Siné, connu pour ses idées anarchistes, a publié en 2008 dans Charlie Hebdo un texte aux relents antisémites. Son licenciement a été dénoncé par Philippe Geluck et Guy Bedos, parmi tant d’autres.
Jean-Luc Godard : son antisémitisme fait grand débat depuis le livre de Richard Brody (2008).
Même Pierre Assouline peut être cité, bien qu’il ait relayé les accusations contre Godard, parce qu’il s’est joint aux adversaires de Bernard-Henri Lévy, accusés d’antisémitisme. Pierre Assouline est connu en Belgique pour ses biographies de deux personnalités qui ont alimenté des débats dans lesquels on a pu les qualifier d’antisémites de jeunesse : Georges Simenon et Hergé.
Pierre Péan, après son livre Le monde selon K (2009), se voit accusé d’avoir glissé sur un terrain nauséabond en dressant le portrait d’un Bernard Kouchner, adepte du cosmopolitisme et de l’affairisme, deux calomnies utilisées généralement par l’antisémitisme.
On ajoute bien sûr à la liste l’humoriste Dieudonné aujourd’hui soutenu par Bruno Gaccio (ex-Guignols de l’info) et Alexandre Astier (Kaamelott), le philosophe Edgar Morin qui a soutenu Siné, et d’autres moins connus dans notre pays.

Cela donne un tableau d’une extrême complexité. Il y a comme un trop-plein d’accusations qui tue les accusations. Et ce qui trouble particulièrement est le fait que les intellectuels (français) se partagent et s’opposent frontalement sur un sujet qui mériterait plus de respect. Comment donner encore du crédit à ces accusations d’antisémitisme quand elles semblent balayées (ou tournées en ridicule) par des soutiens de personnalités renommées et reconnues ?

Une part de la complexité réside dans le fait que les accusateurs se trompent (ou exagèrent) : ils confondent antisémitisme et antisionisme. Tout antisioniste serait nécessairement accusé à tort d’être antisémite. Le problème tient d’ailleurs aussi au fait des accusés qui jouent volontiers sur les deux tableaux en s’abstenant de tracer une limite claire.

L’égalité des droits entre les Juifs et les Arabes, sur une terre de Palestine unie et démocratique, peut représenter la solution de l’avenir. Elle permettrait sans doute de faire cesser cette activité, somme toute peu formative sur le plan de la morale, des intellectuels du pays voisin : accuser ou se défendre d’antisémitisme.

mercredi 8 décembre 2010

Six entreprises du zoning des Plenesses participent à Verviers, ville des mots. Phelect est l'une d'elles...

L’entreprise Phelect a été créée en 1990. Au départ, l’activité de l’entreprise se résume au montage et à la réparation d’équipements électriques sur véhicules utilitaires (y compris l’installation et la réparation de tachygraphes).
cliquez ici !

Qu'est-ce qu'un tachygraphe?
C'est un appareil électronique, intégré aux véhicules, qui enregistre différentes données comme le temps de conduite et de repos du chauffeur, la vitesse du véhicule, la distance parcourue ainsi que les irrégularités dans la conduite.
Dès 1991, Phelect s’est lancée dans la recherche et le développement de matériel de mesure et d'équipements pour véhicules utilitaires. C'est ainsi que Phelect a créé, entre autres, son propre banc d'essai à rouleaux pour tachygraphes et limiteurs de vitesse. De fil en aiguille, l’entreprise a étoffé sa gamme de produits pour installateurs de tachygraphes et propose à l’heure actuelle des formations pour ces installateurs.

Phelect propose aussi des solutions pour les chauffeurs de poids lourds : le téléchargement, l’archivage et le traitement des données des tachygraphes digitaux ainsi que les cartes chauffeurs.
L’entreprise fournit un service complet concernant tant les utilisateurs que les installateurs de tachygraphes.

samedi 4 décembre 2010

correctifs

Des lecteurs attentifs se sont manifestés pour rappeler que 'Gangolf' et 'Tinguely' s'écrivent ainsi.

Merci à eux !

C'est l'occasion de Cliquer ici pour une illustration des propos tenus par Mme Degauque lors de son intervention, samedi dernier.

vendredi 3 décembre 2010

Rencontre avec nos écrivains

L'actualité des partenaires du programme 'Verviers, ville des mots' veut que nous reparlions d'Arnold Couchard, écrivain verviétois, qui organise ce dimanche 12 décembre 2010 de 14 heures 30 à 19 heures au Paradise Café, 14 Rue du Manège à Verviers une rencontre avec nos écrivains.
Heureux hasard, outre Arnold Couchard, organisateur mais aussi auteur de Dérisoires Supputations, un trajet initiatique de Paris à Lisbonne, de Verviers à Kiev, d'autres écrivains seront présents, qui collaborent qui soit à titre privé, soit au nom d'une structure, à Verviers, ville des Mots : Paul Blanjean, Paul Fauconnier et Léna Mariel.
Ce rendez-vous avec les écrivains de notre région est une façon de fêter la langue française, sur un mode convivial, l'objectif étant de favoriser le dialogue.

Le lieu choisi cette année contribuera sans nul doute à renforcer l'ambiance chaleureuse dans une atmosphère culturelle : le Paradise Café constitue une des parties de l'ancien manège, construction en plusieurs phases et volumes. Il fut construit en 1892 par Charles Thirion dans un style mauresque ; son mobilier art déco et art nouveau ravira les amateurs. Le bâtiment a fait l'objet d'une mesure de classement en 2003 pour son intérêt architectural et décoratif. Pour combler les amateurs d'un autre genre, peut-être le billard sera-t-il accessible pendant la manifestation ?!

Béatrice Szapiro rehaussera l'après-midi de sa présence. Arrière-petite-fille de l'écrivain verviétois Christian Beck, elle en a tracé le portrait romanesque dans un ouvrage récent.
D'autres ouvrages antérieurs permettent de mieux connaître celui que Paul Valery appelait "l'étrange Christian Beck": Christian Beck, Bosse-de-Nage, André Blavier (1966, Temps mêlés) ; Correspondance avec Gide (librairie Droz, 1994).


La lecture de l'interview par bestofverviers de celui qui, parmi les artistes présents, a dit : " (...) j'ai beaucoup retravaillé mon manuscrit avant de décider de mettre un terme aux corrections ! Comme tous les auteurs, je suppose, je trouvais toujours quelque chose qui clochait à la relecture. Après la dernière, j'ai donc éprouvé davantage de fierté que de joie car tout le travail était derrière moi et je décrétais enfin ne plus pouvoir faire mieux ou beaucoup mieux. En vertu du « toujours améliorable », on peut corriger à l’infini et ne jamais s'exposer à présenter quoi que ce soit, ce qui  garantit de ne jamais faire face à une éventuelle critique." devrait achever de vous convaincre de venir à la rencontre de nos écrivains...




  

mardi 30 novembre 2010

Histoire de l'art public

Le 27 novembre 2010, se déroula la séance de réflexion sur l'art public et l'artiste contemporains, clôturant la contribution verviétoise au programme provincial en faveur de l'art public et de la citoyenneté.
Une trentaine de personnes en provenance de Verviers (ou de l'arrondissement) écoutèrent les interventions et y réagirent.
Première intervenante, Madame Degauque, professeur d'art et d'histoire de l'art, balaya l'art public depuis les cavernes jusqu'à ce jour.
On en retint notamment que l'oeuvre naît du regard du spectateur, et l'on nota l'intérêt qu'il y a à exercer ce regard.
Les modalités d'une éducation artistique (et culturelle en général) pourraient être examinées prochainement à Verviers.

Le compte rendu de l'intervention et des réactions sur l'histoire de l'art public est disponible ici.

vendredi 26 novembre 2010

Qui a écrit : "Une oeuvre d'art, c'est d'abord un langage qui percute ; c'est une image qui parle au-dedans : à notre âme. Elle peut surprendre de par sa force, de par sa finesse, de par ses coloris ou de par sa forme mais, pour qu'elle devienne chef-d'oeuvre (pour vous), il lui faudra donner un message, partager une émotion ou, créer une surprise "hors du commun" ?
C'est une des partenaires de Verviers, ville des mots...
Allez, on vous aide un peu : elle prépare un parcours poétique en ville. A notre demande, elle a de plus accepté d'aider un autre partenaire de Verviers ville des mots à concevoir son projet : les élèves de première différenciée à Don Bosco préparent eux aussi un visuel avec texte qu'il placeront à la jonction des rues des Alliés, des Raines, Ortmans Hauzeur et du Collège...
On vous aide plus encore ?
Cette artiste pluridisciplinaire de la région verviétoise est surout connue pour ses sculpture en plein air et pour sa poésie. 
L'extrait cité ci-dessus provient de 'Comme la pointe d'une plume', éditions de terre et d'encre.  
Il présente à merveille deux activités de ce week-end :
- les réflexions sur l'art public et l'artise contemporain (voir http://auxartsetcverviers.blogspot.com/) qui, à n'en pas douter, aborderont la définition de l'oeuvre.
- une visite à laquelle l'artiste convie les partenaires de Verviers, ville des mots : les 27 et 28 novembre 2010 entre 10 et 18 heures, les nouvelles créations de Marianne Doucet seront visibles chez elle, rue Bruyère 13 à 4890 Thimister Clermont. Une belle manière de créer ou renforcer les contacts entre les partenaires de tous types (institutionnels ou privés, artistes mais aussi commerçant, enseignant, sans -emploi, etc.). Une découverte artistique aussi, assurément !

jeudi 25 novembre 2010

Un avant-goût des débats auxquels vous êtes conviés ce samedi 27 novembre 2010

Télévesdre a interrogé l'un de ceux qui interviendront à la séance consacrée à l'art public et l'artiste contemporains, ce samedi 27 novembre 2010 à Verviers :
Adrian Jurado, artiste mexicain résident à Bruxelles, parlera de l'expérience mexicaine en art public, et puisera dans sa pratique les exemples d'un art engagé.
Selon lui, l'artiste a une responsablilité, un rôle à jouer dans la société. Les impératifs financiers, politiques, les effets de mode risquent de l'en détourner.
Rejoignez-nous pour continuer la discussion, ce samedi 27 novembre 2010 au polygone de l'eau à Verviers.

lundi 22 novembre 2010

vernissage des expositions Waterleau et Art public et Eau

Lors du vernissage des expositions entourant l'après-midi qui sera consacrée aux réflexions sur l'art public et l'artiste dans la société actuelle, Jean-Bernard Barnabé, Président de l'asbl Les Amis des Musées de Verviers, a bien cerné les contours du sujet :
"Que signifie l'expression art public? La commande publique ne concerne pas uniquement l'érection d'une statue (équestre, funéraire, ornementale), d'un monument figé pour l'éternité, ni même la conception d'un décor. Bien au contraire, commanditaires et atistes ont cherché à rompre avec cette terminologie pour confronter le passant à des formes nouvelles : une inscription murale, des caissons lumineux, des médaillons inscrits dans le sol, du mobilier, le traitement d'une place ou encore de la poésie. La notion d'espace public s'est d'ailleurs considérablement diversifiée et complexifiée. Si l'espace public fait immédiatement allusion à la ville, d'autres espaces sont à investir, et notamment l'espace virtuel du Web et des nouvelles technologies qui ne sauraient échapper au créateur. (...)".

La discussion promet d'être à la fois bien documentée, grâce aux orateurs, et passionnante...si vous nous rejoignez pour faire part de vos opinions sur l'art public et la relation de l'artiste avec la société.

Que vous soyez artiste, décideur, technicien, ou simple citoyen désireux de mieux comprendre la chose publique, rendez-vous ce samedi 27 novembre de 14 à 18 heures au polygone de l'eau, rue de Limbourg 41B à Verviers.

Entrée libre
Réservation souhaitée

samedi 20 novembre 2010

Pourquoi parle-t-on le français (ou presque) à Verviers ? (4ème partie)

A la fin du VIIème siècle, la région de Verviers est sous l’influence de la Principauté de Stavelot-Malmedy, dirigée par un prince-abbé, vassal. Les propriétés abbatiales sont soustraites partiellement à l’autorité du roi des Francs (système de l’immunité fiscale et autonomie pour la basse justice).

Un des princes-abbés, Saint-Anglin, qui régna 44 ans (jusqu’en 746), est connu grâce à un diplôme de Chilpéric III dans lequel le maire du palais, Carloman, fils de Charles Martel, restitue Lethernau (Lierneux) à l’Abbaye de Stavelot. Ce découpage inattendu reste d’actualité : Lierneux, excroissance de la Province de Liège dans celle du Luxembourg, fait partie de l’arrondissement de Verviers.

De son côté, Liège connaît un essor rapide grâce à l’évêque Saint-Hubert, dès 722, au détriment de Maastricht et de Tongres. En effet, étonnamment, ce n’est qu’à partir de cette date que l’on peut considérer Liège comme une cité qui ‘compte’. On peut émettre l’hypothèse qu’en réalité, Liège (villa Leodia) était une position de repli pour l’église, davantage distante de l’influence païenne des
Frisons qui ne s’évangélisèrent qu’en 785.

L’Abbaye de Stavelot
est placée sous le contrôle de l’Eglise de Cologne. Le parcours de Saint-Agilolfe, abbé de Stavelot, évêque de Cologne (en 747), qui, ayant abdiqué, serait, selon certaines sources, revenu à Stavelot, témoigne des liens entre les deux sites.

L’influence organisatrice de Saint-Boniface de Mayence (tué en 754 par les Frisons à Dokkum) est également importante : Saint-Boniface est à l’origine du ‘coup d’Etat’ qui mit fin au règne de la dynastie mérovingienne en 751.
Cela étant, l’Eglise catholique de Cologne emploie le latin et ne participe pas à la diffusion de l’idiome moyen-allemand.

Reprenons brièvement l’histoire des Carolingiens, soit celle de la prise du pouvoir d’une famille au sein des institutions franques : elle débute, en 630, avec le mariage de la fille de Pépin de Landen (maire du Palais d’Austrasie) avec le fils de Saint Arnulf, évêque de Metz issu d’une vieille lignée de l’aristocratie franque. De ce mariage naquit Pépin de Herstal qui prendra le contrôle des royaumes francs en 690.

Pourquoi Herstal ? Herstal est situé le long de l’ancienne voie romaine reliant Tongres à Trèves (et à Aix-la-Chapelle en bifurquant vers Herve à Fléron) qui traverse à cet endroit la Meuse (gué). Au VIIème siècle, il faut attendre l’été pour passer le fleuve pour partir en guerre vers l’est. Disposer d’un palais à Herstal présente un avantage stratégique à une époque où il faut contrôler la Neustrie (Paris) et l’Austrasie (Cologne). Les Carolingiens bâtissent également une résidence à Jupille, en face d’Herstal.

Pépin de Herstal meurt en 714 et après quelques péripéties, le fils issu de son second mariage, Charles Martel devient de facto souverain du royaume des francs, sans porter le titre de roi, de 717 à 741 (en 737, il décide même de ne pas remplacer le roi Thierry IV, décédé).

C’est un des fils de Charles Martel, Pépin le Bref, qui met fin en 751 à la dynastie mérovingienne et devient roi des Francs. Charlemagne, un de ses fils, devient roi des Francs en 768. Empereur d’Occident, il meurt en 814.

Après le règne de Charlemagne qui a soumis progressivement les Saxons, païens (797-804) et qui a créé les Etats pontificaux (774), c’est la grande aventure lotharingienne (traité de Prüm, 855 et ses suites : création de la Francie orientale ; Saint Empire germanique) et l’émiettement du territoire en une multitude de comtés et de duchés, dont le Duché de Limbourg à la longue histoire (1046-1806, sous domination du Brabant à partir de 1268), entité multilingue s’il en est.

Et les langues dans tout cela ? Il est permis de penser que les rois francs et les carolingiens continuèrent à parler le francique rhénan, dans la mesure où une de leurs préoccupations était d’élargir le royaume d’Austrasie vers l’est, ce que fit avec succès Charlemagne, qui avait fixé sa résidence principale à Aix-la-Chapelle. Mais l'unification politique réussie par Charlemagne ne dura pas assez longtemps pour que celui-ci imposât dans tout son empire une langue germanique.

Un élément historique nous apprend comment les langues ont évolué sous les Francs. En effet, le concile de Tours de 813, réuni à l'initiative de Charlemagne, prend une décision remarquable : dans les territoires correspondant à la France et l'Allemagne actuelles, les homélies ne seront plus prononcées en latin mais en «rusticam Romanam linguam aut Theodiscam, quo facilius cuncti possint intellegere quae dicuntur », c’est-à-dire dans la « langue rustique romaine » («langue romane de la campagne») ou dans la « langue tudesque » (germanique), afin que tous puissent plus facilement comprendre ce qui est dit ». (Canon 17)

C'est l'une des plus anciennes preuves qu'à cette époque le latin n'était plus ni parlé, ni compris par le peuple.

C’est du IXème siècle que proviennent les premières traces écrites d’une langue romane séparée du latin, précédant la langue d’oil : les Serments de Strasbourg (842) sont écrits en roman et en langue tudesque.

On peut douter que la version «romane» de ce traité entre deux princes carolingiens appartienne vraiment à la langue courante de l’époque. La version romane des Serments ne peut être considérée comme une représentation de la langue parlée au IXe siècle, car il ne s'agit nullement de la «langue romane rustique» parlée à l'époque, mais plutôt d’un texte rapporté par des lettrés et destiné à la lecture à haute voix.

Et Verviers ? Verviers, qui n’est citée qu’en 1131, est-elle habitée sous Charlemagne ? On note en tout cas que le site de Spa, habité aux IIème et IIIème siècles, est vraisemblablement abandonné au siècle suivant. Il faudra attendre le 12e siècle pour y retrouver les traces d'une occupation, selon les archéologues.

vendredi 19 novembre 2010

les écoles des femmes prévoyantes socialistes préparent 'Verviers, ville des mots 2011'

A Verviers, le site FPS est implanté Pont Saint Laurent, au coeur de la ville.
Nombreux sont ceux qui passent par les formations y dispensées, qu'elles soient générales (Certificat d'Etudes de Base, couramment dit CEB, titre donnant accès aux humanités - Remise à niveau en français et mathématiques, accessible dès l'âge de 15 ans à toute personne détentrice du CEB) ou autre (sections habillement-artisanat et restauration - français langue étrangère dit FLE, alphabétisation, anglais moyen).

C'est la section FLE qui va préparer la fête de la langue étudiée, par des ateliers d'écriture, lesquels donneront lieu à la confection de visuels, sans doute avec l'aide d'autres sections).

Mais pour l'heure, c'est la filière restauration qui est à l'honneur :
Le 29 novembre 2010, les étudiants des sections retaurateur et commis de cuisine proposent à tous les étudiants un dîner entièrement réalisé par leurs soins : wok végétarien, wok hawaïen, dessert.
Une belle manière de mettre en pratique d'un coup les fondements de cette école qui permet aux étudiants d'acquérir le titre d'études qu'ils n'ont pas obtenu dans leur formation initiale, ou donne accès à une formation personnelle ou continue : les écoles des femmes prévoyantes socialistes militent pour une meilleure insertion professionnelle, sociale, culturelle et scolaire.

Les informations verviétoises sont disponibles sur http://ecolefpsverviers.skynetblog.be/.
Le réseau des écoles des femmes prévoyantes socialistes dépasse le cadre verviétois. les infomations détaillées sur les formations et les sites sont disponibles sur http://www.ecolesfps.be/

mercredi 17 novembre 2010

Le 27 novembre 2010 de 14 à 18 heures, au polygone de l'eau, 41B rue de Limbourg à Verviers, quatre interventions suivies de courts débats traitant de l'art public et de son auteur, abordant une part des nombreuses questions qu'ils posent :
Il y a-t-il une spécificité de l'art public? Quel impact l'insertion d'une oeuvre d'art sur le chemin des citoyens, dit "l'espace public" a-t-elle? l'oeuvre d'art public délivre-t-elle (nécessairement) un message au-delà de la fonction esthétique?
Comment décider de l'insertion d'une oeuvre d'art : où? commande ou concours? budget?
Il est utile d'informer le citoyen sur l'usage qui est fait de sa contribution financière au fonctionnement des affaires publiques, de le convaincre de la légitimité des besoins en éducation/formation, information, de favoriser sa réflexion sur les qualités de la société dans laquelle il vit, enfin de l'encourager à exprimer son opinion.
Les intervenants:
Michèle Degauqe, professeur d'arts plastiques, secrétaire-adjointe des Amis des Musées de Verviers
Adrian Jurado, artiste, professeur d'arts plastiques à la Maison de l'Amérique latine à Bruxelles
Michel Barzin, artiste
Patricia Gérimont, responsable du service de la Créativité, direction Education permanente, à la Communauté française de Belgique
Les réflexions feront l'objet d'une synthèse commentée par Claude Desama, bourgmestre de Verviers
La gestion des interventions et réactions sera confiée à Jean-Bernard Barnabé, directeur de l'académie des beaux-arts de Verviers, président des Amis des Musées de Verviers.

mardi 16 novembre 2010

Marc Dixon (photo ci-dessus) expose ses photos : Waterleau, tandis que l'asbl Les Amis des Musées de Verviers présente une part de ses oeuvres pour illustrer les thèmes de l'art public et de l'eau.
Les deux expositions accompagnent la séance de réflexions sur l'art public et l'artiste contemporain qui aura lieu au polygone de l'eau à Verviers, le 27 novembre 2010 de 14 à 18 heures.
Les expositions quant à elles débuteront le 19 novembre (vernissage à 18 heures) et seront visibles jusqu'au 3 décembre 2010 au Polygone de l'Eau à Verviers, rue de Limbourg 41B.

dimanche 7 novembre 2010

Le CIEP-MOC Verviers est un partenaire de 'Verviers, ville des Mots'.

Il prend actuellement part à l'opération 11.11.11, du 4 au 14 novembre 2010, dont la campagne est titrée : 'avec le nord pour ne pas perdre le sud'.
Le Centre national de coopération au développement (CNCD-11.11.11) est la coupole d’une cinquantaine d’ONG de développement, de syndicats et d’associations d’éducation permanente engagées dans la solidarité internationale en communauté française et germanophone de Belgique.
Un petit déjeuner solidaire a lieu le mercredi 10 novembre 2010 entre 7 et 10h, au réfectoire de la mutualité chrétienne, rue Laoureux 25/27 à Verviers. PAF 5€ - réservation 087/33.77.07


La collaboration du CIEP-MOC à 'Verviers, ville des mots' développe encore la thématique des solidarités : des récits de vie, courts livrets reprenant le parcours de personnes exilées, arrivées à Verviers, seront diffusés et expliqués. C'est en français qu'une vingtaine de migrants s'expriment dans de courts textes à la fois sobres et touchants, illustrant à merveille les solidarités.
Les récits de vie sont le fruit d'un travail en commun avec le CIEP-MOC, le CRVI et Lire et écrire. Autour des récits de vie, les trois partenaires programment, avec d'autres, deux soirées ciné-débat, les lundi 14 et mercredi 16 mars 2011 à l'espace Duesberg. Le collectif de la région de Verviers pour le soutien des sans-papiers et pour le respect du droit d'asile ainsi que la maison de l'Amérique latine à Bruxelles et l'asbl les amis des musées de Verviers étudient les possibilités de se joindre au projet en cours d'élaboration pour étoffer encore le contenu des deux soirées prévues. Les personnes intéressées à s'associer aux préparatifs sont les bienvenues.

samedi 6 novembre 2010

La place de l'artiste dans notre société

Lors du vernissage de la porte de la paix d'Alain De Clerck à Verviers, le 8 octobre dernier, M le Député provincial Paul-Emile Mottard, initiateur du programme 'Aux Arts, etc.', a bien souligné l'un des objectifs poursuivis, à savoir une meilleure compréhension par le citoyen de ce qu'est l'art public.
De nombreuses initiatives en ce sens ont émaillé les programe dans les seize communes partenaires de la province.
A titre d'exemple, choisis de façon tout à fait subjective:
L'hôtel de ville de Flémalle voit son entrée 'caparaçonnée' de sacs de toile qui suggèrent un camp militaire.
Ces fortifications n'ont pas été conçues comme un symbole du retranchement dans lequel le service communal et ses agents fonctionnent, de l'isolement, voire d'une certaine lutte entre le citoyen et son administration, comme a pu le capter un oeil non averti.
Marie Zolamian explique : "des talus fortifiés constitués de sacs de terre (...) font référence à l'ampleur historique de la résistance de la région à tous les passages guerriers (...) la terre utilisée provient (...) de la cockerie de Flemalle. (...) caractère industriel de la région (...) désir de renaissance, de réhabilitation des terres polluées (...).
Quelle qu'en soit l'explication, l'oeuvre a suscité le questionnement.

A Visé, le concept mis en place consistait à offrir aux visiteurs des sucreries confectionnées par les artisans locaux.
Au nombre impressionnant de personnes présentes le soir du vernissage on eu pu croire que l'artiste avait réussi un pari de montrer combien l'art (en particulier l'art public) est moins populaire que la gastronomie...
Sylvie Macias Diaz quant à elle proposa simplement "aux glaciers et patissiers de la cité de (...) renouer avec 'le chef-d'oeuvre de réception' des compagnons". Son idée : une oeuvre patissière.
Qui sait si cette explication est bien la seule...


L'art public n'est pas toujours aisé à décoder. Le seul fait qu'il appelle l'attention est sans doute en soi un succès. Quels sont les motifs d'insérer l'art en rue ? Ceux-ci ont-ils évolué avec les époques ? Quel lien s'établit entre le créatif et le pouvoir public commanditaire?


Toutes ces questions seront débattues le samedi 27 novembre 2010 de 14 à 18 heures lors d'une séance de réflexions sur l'art public public et l'artiste contemporain :


historique de l'art public, par Michèle Degauque

art public, l'expérience mexicaine, par Adrian Jurado

situation de l'artiste contemporain, par Michel Barzin

apport de l'art public en éducation permanente, par Patricia Gérimont

conclusions par Claude Desama
modération par Jean-Bernard Barnabé

Le polygône de l'eau, rue de Limbourg 41B à 4800 Verviers nous accueille.

Le souhait de l'organisation est que l'assemblée soit aussi représentative que possible de notre société : artistes et autres citoyens, de tous horizons, sont les bienvenus.
Entrée libre, mais réservation nécessaire

mercredi 3 novembre 2010

Préparation des activités et réalisations (visuels) en vue de la semaine festive

Verviers sera ville des mots du 12 au 20 mars 2011.
Depuis la mi-septembre 2010, de nombreuses personnes et structures ont été contactées pour prendre part aux préparatifs de cette semaine de la langue française. Toutes ont en commun l'intérêt pour la langue française et/ou pour la thématique développée en 2011 autour de 'solidarités'.
Une trentaine de projets sont déjà en chantier, tandis qu'une vingtaine devrait encore se préciser, soit plus de cinquante actions et réalisations préparées par près de septante partenaires.
Verviers ambitionne de rayonner au delà de ses limites territoriales, et, pour ce faire, a contacté les centres culturels des communes avoisinantes.
C'est également dans cette optique de décentralisation que les entreprises du zoning des Plenesses, situé à cheval sur Dison, Thimister-Clermont et Welkenraedt, ont été contactées : une contribution financière de 50€ par structure est sollicitée. Ces fonds permettront de développer une action 'ville des mots', encore à déterminer en fonction du nombre total de sponsors, sur le zoning. En cas de gros succès, on pourrait même aussi implanter un visuel 'ville des mots' sur le zoning.
Vous découvrirez les partenaires du projet 'ville des mots', en ce compris les entreprises sponsorisant, sur le blog, où elles vous seront présentées au fil des semaines...

mardi 12 octobre 2010

Abondance

Du 13 au 17 ocotbre 2010, c'est la fureur de lire.
Le 16 est le seul samedi de la période. Il attire donc nombre d'activités liées au livre, signalées ou non dans l'agenda diffusé par la Communauté française de Belgique :

Outre le mega atelier d'écriture à Liège, déjà renseigné dans un article précédent, on trouve en 'off ' :

- la séance de dédicace autour du guide littéraire de Verviers que publie l'écrivain d'origine verviétoise Guy Delhasse, le 16 ocotbre 2010 au Fil d'Ariane. A ce propos, on relira l'insertion du 23 août 2010 sur http://auxartsetcverviers.blogspot.com/ qui évoquait les auteurs régionaux.


On y liera le projet que s'est assigné Arnold Couchard en guise de collaboration à Verviers, ville des mots 2011 : réalisation d'une quinzaine de panneaux reprenant des textes d'auteurs de la région dans lesquels se trouvent les mots choisis par la Communauté française de Belgique pour amplifier le thème (solidarités) : fil et complice. Nous verrons donc fleurir ses panneaux dans les vitrines verviétoises la semaine du 12 au 20 mars 2011.
Arnold Couchard est écrivain et dessinateur ; il est aussi bien connu pour le rendez-vous des écrivains, qu'il organise régulièrement à Verviers depuis 2005. Son dernier né : Dérisoires supputations (Ed Noctambules). Verviers, ville des mots active un lien permanent vers le site consacré aux lettres.

- La foire du livre politique à Liège, les 16 et 17 octobre 2010. Le 16, elle propose notamment un débat sur les modes d'expression culturelle des revendications des travailleurs, au départ de l'exemple liégeois dans les 70'. Un groupe de verviétois est attendu : inscrivez-vous auprès de michele.corin@ccrv.be

Enfin, le 16 à 20 heures, l'AGAV (association des guides de l'arrondissement de Verviers) guide une visite nocturne au cimetière de Verviers...prélude à la fête anglophile d'halloween ?
Renseignements : 087/67.97.42 - PAF 3€ - RV rue de la Cité

Le choix d'une activité culturelle ce 16 octobre s'avère difficile...

dimanche 10 octobre 2010

Pourquoi on parle le français (ou presque) à Verviers? (III)

3ème partie : La fin de l’empire
Le Vème siècle est celui de l’effondrement du pouvoir romain, sous l'effet des invasions germaniques et principalement des Wisigoths. Pour la Belgique, c’est celui de la grande expansion des Francs. En 406, lorsque de nouvelles masses de Germains franchissent le Rhin et pénètrent en armes dans l'empire romain, ils ne rencontrent plus guère de résistance. En fait, les légions romaines partent défendre l’Italie et délaissent la Germanie.
Plus à l’ouest, Clodion le Chevelu (Franc Salien) en profite pour installer aisément les Francs à Tournai et à Cambrai en 428-431, suite à un compromis passé avec le général romain Aetius. Les Francs sont toujours officiellement au service de l’empire qui n’a plus que quelques décennies à vivre (fin en 476 - Ravenne est devenue la capitale de l’empire moribond en 404).
Dans les régions les plus au nord, la langue des Francs se répand. L’inscription en alphabet runique de Bergakker (Tiel) trouvée en 1996 sur une épée est considérée comme la phrase la plus ancienne en néerlandais (425-450).En participant, avec les Romains, à la victoire sur les Huns aux Champs Catalauniques (près de Troyes), les Francs de Mérovée deviennent en 451 les maîtres du nord de la Gaule.
Mais dans la seconde moitié du Vème siècle, les Francs Saliens sont supplantés à l’est de la Belgique par les Francs Rhénans (qui regroupent les Francs de Francfort et les Francs Ripuaires de Cologne). En 500, les Francs Rhénans atteignent Metz. C’est Clovis qui réunit les Francs en 508, l’union faisant la force face aux Wisigoths (qui occupent l’Aquitaine) et aux Alamans (qui occupent le sud de l’Alsace et de la Lorraine).
Le vieux-néerlandais a supplanté le celte et le latin dans le nord de la Belgique : plus tard, on l’appellera le limbourgeois ; il s’étendra jusque Eupen.
Après 460, sous l’action des Francs Rhénans, le moyen-allemand, séparé par la suite progressivement du bas-allemand (auquel se rattache le vieux-néerlandais) de part et d'autre de la ligne Ligne de Benrath, s’implante à Raeren - Eynatten - Hauset. Le francique mosellan, qui fait également partie du moyen-allemand, s’introduit à Saint-Vith et aux alentours.
nb: dans les cantons de l’est, la situation actuelle - recul du limbourgeois - résulte des conditions de l’intégration à la Prusse, des suites de la 2ème Guerre mondiale et bien entendu de la création des institutions de la Communauté germanophone qui diffuse l’allemand ‘standard’ (voir à ce sujet les travaux de Léo Wintgens).
On retrouve les mêmes interrogations quant à l’influence ‘miraculeuse’ des Francs sur le développement du moyen-allemand dans l’est de la Belgique, au Grand-Duché et dans le nord de la Lorraine, considérant que les historiens contestent à présent la présence massive de ces Francs non saliens dans ces régions.
En tout cas, l’expansion progressive des Francs vers le sud de la Gaule (en jouant sur les divisions entre Burgondes et Wisigoths) n’a pas été suivie par l’introduction de la langue franque sur l’ensemble du territoire. Durant les siècles, la colonisation romaine avait été infiniment plus importante dans l’actuelle France que dans les zones septentrionales en deçà du Rhin. Après une période de bilinguisme germano-latin, la plupart des colons francs se latinisèrent mais pas l'aristocratie franque qui continua d'employer sa langue.
Clovis est un général romanisé parlant le francique. Clovis n'a pas fait la guerre à la population gauloise. Son action est de préserver les structures romaines en Gaule (l’aristocratie gallo-romaine). Il reçoit les insignes royaux de l’empereur d’Orient Anastase qui cherche une alliance contre les Ostrogoths qui occupent l’Italie (jusque 557).

Sous l’impulsion du roi Baduila (surnommé Totila, "l’Immortel"), les Ostrogoths réalisent en 543 une réforme agraire de type égalitaire en faveurs des paysans italiens.
Aux yeux de l’Eglise, Totila sera un des 'nefandissimi', un monstrueux ennemi, au même titre qu’Alaric et Attila.


La fin de l’empire romain peut-elle s’expliquer par l’effondrement de l’esclavagisme ? Dans tous les cas, les ‘invasions barbares’ apportent les germes d’un nouveau régime social dans lesquels les esclaves deviennent des personnes : les serfs qui ne peuvent être chassés de leur terre. En contrepartie, ils doivent verser une partie du fruit de leur travail à un seigneur local. C’est sous Charlemagne que le nouveau régime va s’étendre et supplanter l’ancien.
A la mort de Clovis (511), la région de Verviers est plongée dans le royaume d’Austrasie jusque 751.
Les Francs croyaient aux dieux nordiques (à Asgard et à Wotan, le dieu principal). En prétendant représenter la continuité de l’empire d’Occident, l’élite franque s’associe à la nouvelle puissance de l’Eglise catholique. Quand au peuple, il ne partage pas nécessairement le même enthousiasme comme en témoigne l’aventure de Saint Eleuthère à Tournai (mort en 531).
La christianisation de nos contrées, après avoir été interrompue durant la première période franque, n’a véritablement recommencé qu’au VIIème siècle, sous l’impulsion de Saint-Eloi (ministre de Dagobert 1er) qui envoya Saint-Remacle (né en Aquitaine) fonder en 648 un monastère à Malmédy et puis en 651 l’abbaye de Stavelot, qui reçut des terres des rois francs (diplôme de Childéric II, 670).

vitrail de l'église de Saint-Léger sous Cholet (Maine et Loire) : Childéric et son frère Saint-Léger


Avec la disparition de tout lien centralisé, le latin vulgaire disparaît progressivement au profit d’une variété locale dont proviendra le wallon influencé plus ou moins par la langue des Francs. Stavelot semble un centre de maintien de la langue romane.
[A suivre]

samedi 9 octobre 2010

Mots publics perdus (suite)




Les enseignes d'anciens lieux,

rue Victor Besme
 et de métiers moins présents qu'autrefois

rue de la Filature

rue des Chapeliers
rue Victor Besme
rue Jules Feller

résistent plus ou moins à l'usure.

Qui se souvient de la plaque située en bord de Vesdre, dont l'inscription dévorée par la rouille requiert les compétences d'un archéologue industriel ?
jonction des rues entre les Ponts et des Chapeliers

L'introduction de l'anglais comme langue du commerce ne date pas d'hier :

angle des rues des Chapeliers et des Fouleries

Percevant ces degrés divers de résistance tant des labels que des activités, l'on touche à la grandeur et à la misère du sentiment d'éternité.

lundi 4 octobre 2010

Un blog ami

Liège 28 manifeste son intérêt pour 'Verviers, ville des mots 2011' et nous écrit : "Avec un choeur de complices harmonieusement réseauté en cordée au fil de la main, solidarités des mots aux agapes accueillante(s) de Verviers"
Liège 28 fait couramment référence à des aspects linguisitiques (voyez par exemple les articles des 27 juin, 17 juillet et 19 août 2010). Pour le plaisir d'y lire les petits billets souvent humoristiques, toujours truffés d'informations ou d'enseignements, le blog bien conu des liégeois et de nombreux autres lecteurs s'affiche en lien sur 'Verviers, ville des mots 2011' : le lien amical entre nous s'établit désormais d'un simple 'clic'.  

dimanche 3 octobre 2010

Les mots publics perdus



Toute promenade dans les rues de Verviers est l'occasion de lire les enseignes d'antan, traces des activités passées. Le lettrage typé des années 1930 n'est pas celui des années 1970 : le bâti ancien laisse percevoir un écho, des modes de vie resurgissent.
Ainsi, sans que nous y prêtions attention, Verviers est déjà parée de mots.
Voici quelques illustrations cueillies sous le soleil automnal. D'autres suivront...

rue de l'Epargne

rue du Prince

rue du Prince
rue Hombiet 








A classer hors série, cette inscription contemporaine que l'on pourrait malicieusement traduire par : "chien perdu?"

rue des Hougnes

vendredi 1 octobre 2010

Les états généraux de la francophonie, en cours, précèdent le sommet de la francophonie (20/24 oct 2010)

En mars 2011, la langue française sera fêtée dans divers pays : Verviers, en devenant la ville des mots 2011 en Communauté française, s'inscrit bel et bien dans un processus international.
Le journal suisse Le Temps interroge ce 30 septembre 2010 Laurent Gajo (Université de Genève), responsable des Etats généraux de la francophonie qui se tiennent actuellement en Suisse romande.
Voici un extrait illustrant par le petit bout de la lorgnette quelle philosophie anime les défenseurs de la langue française à l'international :
"Lors d’un colloque, le 4 octobre, nous aborderons un cas très concret: l’étiquetage des marchandises. Ce qui concerne directement la Suisse. Regarder comment les produits sont affichés révèle des choix, des intérêts ou des négligences. Et cela montre l’action que nous pourrions mener. On peut n’afficher qu’en une seule langue, au motif que tout le monde comprend l’anglais – ce qui est faux, voyez même dans des pays à tradition anglophone comme l’Inde ou Singapour. Il y a là un risque d’hégémonie linguistique. Et cela vaut aussi pour le français. Imaginons que dans un pays d’Afrique francophone, on impose des étiquettes en français, sans aucun souci pour les langues locales; une francophonie qui se voudrait cohérente avec elle-même devrait s’insurger. La francophonie doit défendre une pluralité. Or, celle-ci est de plus en plus mise à mal."

Par ailleurs, sachez que les états généraux de la francophonie traiteront de thèmes qui mériteraient information et débat à Verviers :

- liens entre langue, économie et mondialisation (Genève, 4 octobre 2010)
- le français et la science (Genève, 18 octobre 2010)
- langue et cohésion sociale (Genève, 19 et 20 octobre 2010)
- les jeunes face à la langue, notamment l'avènement d'une langue 'sms' (Neuchatel, 20 octobre 2010)

mardi 28 septembre 2010

Activité en rapport avec la semaine de la langue française

Depuis la mi-septembre, deux réunions ont eu lieu pour amorcer des projets à développer en vue de la semaine festive du 12 au 20 mars 2011.
L'une des participantes, partenaire potentielle de 'Verviers, ville des mots 2011', a proposé qu'un mega atelier d'écriture soit organisé. A ceux qui sont curieux de voir comment une telle activité se déroule, elle fait part d'un rendez-vous à Liège, le 16 octobre 2010.

jeudi 23 septembre 2010

Verviers sera la prochaine ville des mots de la Communauté française de Belgique !

Dans le cadre de l'opération 'la langue française en fête', Verviers a été désignée comme la prochaine ville des mots en Communauté française.
Du 12 au 20 mars 2011, les rues du centre ville seront parées pour fêter la langue française telle que nous la pratiquons quotidiennement, avec nos expressions, nos tournures, nos accents.
Les verviétoises et les verviétois sont appelés à rejoindre le réseau naissant de ceux qui préparent dès à présent cet événement culturel : chacun d'entre nous peut proposer des créations visuelles ou auditives, des lectures, des jeux de mots, des expositions, etc.
Le thème retenu pour 2011 est 'solidarités'.
En outre, dix mots ont été choisis par les partenaires au niveau international (Communauté française de Belgique, France, Québec, Suisse et Organisation internationale de la francophonie) pour développer l'imaginaire autour du thème central :
accueillant - agapes - avec - choeur - complice - cordée - fil - harmonieusement - main - réseauter

  

mercredi 22 septembre 2010

Pourquoi on parle le français (ou presque) à Verviers ? (II)

2ème partie : la colonisation franque
Verviers est à 15 km de la frontière séparant le français du néerlandais. On considère généralement que celle-ci date de l’époque romaine et est due à la présence durable des Francs Saliens (à partir de 358 après JC et davantage encore après 406, date de l’effondrement généralisé de la frontière rhénane de l’empire romain) : ceux-ci sont réputés avoir apporté dans le Limbourg et dans le Brabant belgo-hollandais une variante du germanique septentrional (devenu plus tard le bas-allemand), langue mère du flamand.
Cependant, l'histoire de l'installation des Francs dans le nord de l’actuelle Belgique reste mal connue, faute de sources historiques.
Certains faits sont quand même à considérer comme probables:
Au milieu du IIIème siècle, après plus de deux siècles de pacification, la domination romaine commence à péricliter au nord de l’empire. L’incursion victorieuse des Alamans vers la Suisse en 258 marque le début de la fin. Brusquement, le pouvoir à Rome ne contrôle plus sa frontière germanique. En réaction, l’armée romaine du Rhin proclame l’Empire des Gaules qui va durer de 260 à 274. Cet ‘Empire’ s’appuie sur les Francs.
En 275, après la réunification de l’empire sous Aurélien, les Francs (courroucés par une perte d’influence ?) ravagent Tongres et détruisent une soixantaine de vicus en Gaule (par exemple Valkenburg). Ils arrivent même à Paris. En 277, l’empereur Probus réorganise la Germanie romaine en intégrant les combattants francs dans l’armée romaine (d’après les Panégyriques latins et le récit de Zosime au Vème siècle). C’est le début d’une longue histoire…
Qui sont les Francs ?
En raison des lacunes des textes latins, l’origine des Francs s’est prêtée à de nombreuses hypothèses et légendes.
Tacite, qui se veut exhaustif dans son catalogue Germania (en 98), ne parle pas des Francs. Pour beaucoup, l’histoire des Francs s’identifie à celle des Sicambres (Sugambri chez Strabon), peuple germanique cité dans La Guerre des Gaules de Jules César. Les Sicambres occupent les immenses forêts de la rive droite du Rhin (au-delà de Cologne).
« Courbe la tête, fier Sicambre » aurait dit l’évêque de Reims, Rémi, à Clovis, roi des Francs, en 499 (?), selon l’histoire racontée un siècle plus tard par Grégoire de Tours (Histoire des Francs, II, 31).
Le nom ‘Francs’ apparaît dans Histoire Auguste (œuvre romaine attribuée par certains à Nicomaque Flavien, fin du IVème siècle) qui les situe comme ennemis en 240. En ce temps-là, Aurélien (qui n’est encore que tribun) parvient, selon le récit, à remettre les Francs à leur place, soit sur la rive droite du Rhin. Mais cet écrit date d’une époque où les Francs sont bien connus. Probus a combattu les Francs et le fils de l’empereur Constantin, Crispus, les a vaincu en 320.
Une identité entre les Sicambres et les Francs est établie dans des écrits romains du Vème siècle (Claudien, Sidoine Apollinaire). Les Romains ont effectivement combattu les Sicambres en 12 avant JC (campagne du général Drusus racontée au IIIème siècle par Dion Cassius). Les Sicambres sont considérés par les Romains comme les plus intransigeants et les plus influents des Germains (sans leur accord, Auguste ne peut pacifier la frontière du Rhin). Suétone avance au début du IIème siècle qu’Auguste et Tibère déportèrent juste avant notre ère les Sicambres sur la rive gauche du Rhin (le nombre symbolique de 40.000 est mentionné), ce qui en termina pour un temps avec la résistance des Germains à l’empire.
De cette funeste dispersion des Sicambres, on peut tirer qu’à l’époque de Clovis et sans doute bien auparavant, le terme ‘Sicambre’ serait devenu un épithète, synonyme de ‘résistant à la romanité, l’évêque Rémi l’utilisant en plaisanterie.
Une autre explication consiste à rappeler que les Francs étaient cités par les auteurs comme une appellation générique des peuples Germains, une ligue dont font partie les Saliens qui vont ensuite faire beaucoup parler d’eux.
Reprenons le fil de l’histoire :
Constantin 1er, qui règne de 306 à 337, rétablit la romanité dans la région, reconstruit les villes et les frontières. Il érige un château à Maastricht à partir des pierres des temples démolis. Tongres est reconstruite et devient siège épiscopal (caput civitatis) du diocèse. La religion chrétienne, religion embrassée par la cour de l’empereur, est introduite par un des ses proches, Saint Materne, évêque tout droit venu de la capitale provinciale Cologne. Si Verviers est encore habitée, elle devient en ce cas terre de chrétienté et reste latine. L’économie de l’esclavage survit.
A Tongres, Saint-Servais fait bâtir une première ‘cathédrale’ en 350, mais choisit d’installer ses quartiers à Maastricht.
Dès 358, les Francs dits Saliens s’installent durablement en Germanie inférieure (ou Germanie seconde comme on la dénomme depuis Dioclétien au début du IVème siècle), au nord de la voie romaine Cologne-Tongres et jusqu’à à l’Escaut (la région est dénommée Toxandrie - on tient cette histoire d’un texte contemporain). Ils y sont autorisés, venus en délégation à Tongres, par le futur empereur Julien (à l’époque césar de Constance II), en gardant leur roi, leur religion, leurs lois et leurs institutions pour autant qu'ils s'engagent à contribuer à la défense de l'empire.
Curieuse coïncidence que le tracé de la frontière linguistique actuelle (Flandre-Wallonie) corresponde approximativement à celui de la voie romaine, à deux ou trois kilomètres près jusque Hannut (la frontière remonte ensuite au nord jusqu’à Hélécine, mais nous sommes déjà en Brabant wallon) …



Une autre coïncidence aussi troublante réside dans le fait que la frontière entre le picard et le wallon épouse approximativement la frontière ‘wallonne’ entre les deux provinces romaines, la Belgique seconde et la Germanie seconde. On observe que cette limite correspond à celle du diocèse de Liège, institution fondée au IVème siècle et calquée sur les limites de la Germanie seconde, dont le centre fut à l’origine Tongres déjà évoqué et se déplaça à Liège au VIIème siècle. Le diocèse de Liège devint Principauté de Liège et disparut sous la République française qui instaura les départements.
Certains historiens répugnent à reconnaître aux Francs Saliens la paternité du néerlandais, car ils s’expliquent mal comment si peu nombreux, ils auraient pu avoir une telle influence en peu de temps. De plus, comment comprendre que leurs chefs devinssent romanisés en descendant vers le sud, passés le Tournaisis.


Pour résoudre l’énigme, une autre école affirme que la Belgique était déjà fortement germanisée avant les Romains, de sorte que c’est naturellement après la chute de l’empire que le néerlandais (qu’on pourrait continuer à appeler par commodité ‘vieux-francique’) s’est développé vers le sud jusque Bethune et Etaples au VIème siècle. Il aurait ensuite reflué vers le nord en raison de la christianisation (et ses grands domaines agricoles), en particulier en Principauté liégeoise. Mais est-il intelligible que les langues romanes ayant fait reculer le néerlandais jusqu’au Xème siècle se seraient divisées selon une frontière interne à l’empire romain depuis fort longtemps disparu: à l’ouest, le picard et à l’est, le wallon ? Le mystère reste entier !
[A suivre]