dimanche 6 février 2011

langue française et diversité linguistique

Pour ville des mots, Laurence Cornet prolonge le jeu tramé dans son roman. Elle nous parlera de la Grand Poste de Verviers. Son travail y sera présenté du 12 au 20 mars 2011.
Au stade actuel, il s’agit d’un travail inachevé, auquel la collaboration du public sera sollicitée dans les prochaines semaines.

Lundi 14 mars 2011 à 14 heures, soit pendant la semaine festive ‘Ville des mots’, le conseil de la langue française et de la politique linguistique tiendra séance à l’Espace Duesberg à Verviers. Il sera suivi, à 16 heures, du bilan public annuel de la politique linguistique.

Mise en pratique plus que réflexion linguistique, une visite guidée en Wallon se déroulera, le samedi 19 mars 2011. Rendez-vous est fixé à 17 heures à la chapelle Sainte Anne, rue de Limbourg à Verviers.
Monsieur Moxhet, guide de l’association des guides de l’arrondissement de Verviers (AGAV), nous fera descendre le canal des usines et remonter le temps.

Enfin, tout ceux qui s'intéressent au parler de Verviers et à son histoire suivront avec attention la chronique sur http://auxartsetcverviers.blogspot.com/ qui publie aujourd'hui sa cinquième partie.


En lien avec Verviers, ville des mots, plusieurs personnes proposent une réflexion sur l’évolution de la langue.

C’est le cas de Monique Ortmans, qui vient de recevoir le prix de l'écriture au festival du conte de Surice pour Des mots pour le dire. Il y est question de gouvernement provisoire, de recensement et…de guillotine !
« Ami entends-tu les cris sourds des vieux mots qui gémissent ? » (air connu).
Mais n’en disons pas plus, car cette histoire de science fiction à la sensibilité très humaine sera lue par son auteur le samedi 12 mars 2011 en fin d’après-midi à l’église Notre Dame.

C’est le cas du Professeur Jean-Marie Klinkenberg, parrain de Verviers, ville des mots. Verviétois d’origine, l’éminent sémioticien prononcera une conférence le samedi 12 mars 2011 à 20 heures au musée des beaux-arts et de la céramique de Verviers :
Le français n’existe pas. La diversité linguistique à l’épreuve du XXIème siècle.

C’est le cas de Laurence Cornet, auteur de La Sentence de Calliope. Comme elle l’a écrit, son livre est l’histoire d’une catastrophe surréaliste, d’un formidable élan de solidarité.

Pourquoi parle-t-on le français (ou presque) à Verviers ? (5ème partie)

Charlemagne épousa en seconde noce Hildegarde de Vintzgau, avec qui il eut le futur Louis Ier dit « le Pieux » ou « le Débonnaire » qui fut empereur d’Occident de 814 à 840.
De Louis Ier et d’Ermengarde de Hesbaye, nacquirent plusieurs fils dont le futur Louis II, roi de Germanie de 843 à 876.
L’an 840 date la fin (définitive) de l’unité de l’empire carolingien avec sa division entre Francie occidentale, Francie orientale et Lotharingie. (C’est là le but du traité de Verdun dont on reconnaîtra, comme le font les historiens, qu’il influence encore notre continent).

Le traité de Verdun (840) crée la Lotharingie

En 870, le traité de Meersen partage momentanément la Lotharingie du nord entre la France et la Germanie. La frontière France-Lotharingie de 840 se situait sur l’Escaut. Avec Meerssen, elle se déplace sur la Meuse pour séparer cette fois Francie occidentale et Germanie (la partie au nord de la ligne Jupille-Fléron-Herve est en Francie orientale, dont les centres sont Francfort et Ratisbonne en Bavière).


En 880, le traité de Ribemond fait passer une plus grande partie de la Lotharingie en Germanie : tout le diocèse de Liège fait désormais partie de la Francie orientale (jusqu’à la Révolution française).


























On aurait tort de voir la marque du tracé d’une quelconque frontière linguistique dans ces traités. Ainsi, au nord de la Francie occidentale, on trouve le comté de Flandre dont le centre est à Bruges (avec à sa tête la maison des Baudouinides de 865 à 1119). Le comté va de l’embouchure de l’Escaut jusqu’au pays d’Arras roman (qui sera repris par la France en 1180). Le parlé roman et le parlé thiois (mot dérivant du bas latin theodisca, basé sur la racine germanique ‘theud’, peuple) sont donc présents en Francie occidentale. Le diocèse de Liège est quant à lui également « bilingue ».

En 911, à la mort du roi-enfant Louis IV de Germanie, les dignitaires de la Lotharingie élisent Charles le Simple (né dans la Somme, fils d’Adélaïde de Paris) comme roi (jusqu’en 923). Puis, la Lotharingie devient duché. Les ducs se succèdent : Gislebert (qui se place sous la tutelle d’Henri Ier de Germanie), Conrad Ier le Roux (945-953) qui épouse la fille du roi de Germanie, Otton Ier et Brunon de Cologne, frère de ce dernier.
Pour réduire l’influence de la Lotharingie, souvent en révolte contre l’empereur de Germanie (titre créé en 962), Brunon, duc et archevêque, la divise en 959 à hauteur d’une ligne Bouillon-Coblence et place deux vice-ducs sous son autorité.
Liège (principauté à partir de 985) fait désormais partie de la Basse-Lotharingie, de même que le Duché de Limbourg dès 1065.
La Lotharingie inférieure durera 250 ans, pendant lesquels les influences romanes et germaniques continueront à s’entrechoquer ou à s’entrelacer.

En 1190, l’empereur germanique Henri VI la fait exploser pour accorder davantage d’«autonomie » aux différentes entités qui traverseront les siècles jusqu’à la révolution française : Duché de Brabant, Duché de Limbourg, Marche de Namur, Comté de Clèves, Comté de Gueldre, Comté de Hainaut, Comté de Hollande, Comté de Looz, Comté de Luxembourg, Principauté de Cambrai, Principauté de Cologne, Principauté de Liège, Principauté d'Utrecht.

L’intégration du diocèse de Liège dans la Francie orientale (puis en Germanie, puis dans le Saint Empire germanique) ne semble pas avoir fait progresser les parlers thiois en région romane. Est-ce dû aux influences contradictoires qui se sont neutralisées entre les branches occidentales et orientales de la dynastie carolingienne ?

Par contre, l’influence du wallon liégeois se fit progressivement plus forte, surtout au XIVème siècle (sous le puissant prince-évêque Adolphe de la Marck), dans les communes de la vallée du Geer qui furent bien après rattachées à la province de Limbourg avant de retrouver en 1963 leur giron “historique” liégeois.
Autre exemple, Otrange (également sur le Geer et redevenu wallon en 1963) ne devint majoritairement wallon qu’au XIIIème siècle. Otrange était situé dans la partie romane du comté de Looz (comté créé aux alentours de l’an mil et absorbé en 1366 par Liège).


Pendant des siècles, les langues se sont cependant côtoyées dans ces villages. Pendant ces siècles, la notion de frontière linguistique était inconnue.

samedi 5 février 2011

Saint Remacle accueillera un concert autour des mots choisis par les partenaires au niveau international

La Communauté française de Belgique, le Québec, La France, la Suisse romande et l'organisation internationale de la francophonie (OIT) ont choisi chacun deux mots pour amplifier le thème de la fête de la langue française en 2011, à savoir 'solidarités' :
accueillant, agapes, avec, choeur, complice, cordée, fil, harmonieusement, main, réseauter

Le quatuor fluviares clôturera la semaine festive par un concert dont les morceaux joués (ou leur auteur) sont choisis pour leur rapport avec les mots repris ci-dessus.
Une suite subtile, comme un rebus auditif, sera offerte à nos oreilles expertes ou non dans le cadre accoustiquement irréprochable de l'église Saint-Remacle de Verviers.
Tous ceux qui ont préparé 'Verviers ville des mots' ainsi que tout les mélomanes, voire les curieux, sont attendus le dimanche 20 mars à 16 heures à l'église Saint-Remacle de Verviers. 

La fabrique d'église de Saint-Remacle organise régulièrement des concerts. Le 8 avril 2011, c'est le choeur gospel de l'université de Nottingham qui interprétera des chants gospel, jazz, soul et pop.

Le 20 juillet 2011, c'est le Leicestershire Schools Symphony Orchestra, soit quelque 75 jeunes de 15 à 18 ans, qui se produira avec un répertoire symphonique.


C'est donc naturellement que la fabrique d'église s'est associée à Verviers, ville des mots, en mettant à disposition l'église Saint-Remacle, et en collaborant aux préparatifs du concert qui sera donné par Fluviares, quatuor composé d'une flûte, d'un violon, d'un violoncelle et d'une harpe.
Les amateurs de jeux linguistiques auront fait le lien entre le nom de la formation et les instruments qui la composent...

vendredi 4 février 2011

L'académie des beaux-arts de Spa à l'office du tourisme de Sart-Jalhay

Voyez l'insertion du 29 janvier dernier.

 

Vernissage, le 5 février de 10 à 12 heures

Les mariés complices s'ébattent dans des draps tissés de fil de la laine complice de Verviers et qu'on plisse à Verviers.

Compas Format oeuvre à la réinsertion scolaire des jeunes de 12 à 17 ans. Le projet qu'ils développent avec la collaboration des sites de Waremme et Seraing a déjà été présenté (voir insertion du 29 décembre 2010).

Voici quelques nouvelles de l'avancement des préparatifs :
Parmi les propriétaires des bâtiments visés par le projet, l'Institut du Patrimoine Wallon (IPW) a directement marqué son accord pour que l'Harmonie soit mise en valeur. Nous y reviendrons dans une insertion consacrée à l'IPW.
L'association a trouvé un partenaire pour réaliser les banderoles : le service de promotion sociale de l'IPES de Seraing s'ajoute au nombre de ceux qui préparent activement les visuels detinés à parer Verviers du 12 au 20 mars 2011.
En classe, le travail avance bon train. Les élèves se documentent sur les bâtiments qu'ils ont choisi de parer, et travaillent le français par des exercices de rédaction. Un coup de l'oeil sur le processus en cliquant sur
http://www.youtube.com/watch?v=VpuBP4TbyEs
Les guides de l'association des guides de l'arrondissement de Verviers (AGAV), autre partenaire de Verviers, ville des mots, apportent leur aide à Compas format : une visite du palais de justice permettra aux élèves de mieux connaitre tant le bâtiment et son histoire que le monde des audiences, puisqu'il est prévu que les jeunes puisse assister à une séance du tribunal de police.

L'action de compas format comporte une composante internationale : les élèves d'une école de Montréal Nord seront de passage début février, et collaboreront à la rédaction du texte à apposer en regard de l'Harmonie.
Les travaux préparatoires à Verviers, ville des mots seront sans nul doute suivis d'autres développement après la semaine festive ; en effet, des contacts se nouent avec d'autres structures, tant en Espagne qu'au Québec.
Merci à tous ceux qui ont apporté une aide à la concrétisation des contacts !
En particulier, l'apport déterminant des services de Monsieur Charles Houard, Directeur de la délégation Wallonie Bruxelles au Québec est à souligner.

jeudi 3 février 2011

Un des partenaires de "Verviers, ville des mots" célèbre le verbe lors de la fête de la fertilité et de l'amour


Depuis plusieurs semaines, la Ville de Malmedy invite les partenaires de 'Verviers, ville des mots' à confectionner leur papier dans l'ancien monastère (voir insertion du 15 décembre 2010 - S'il n'est pas trop tard, il est grand temps !).

Mais dans quelques jours, c'est à la bibliothèque qu'elle vous attendra pour un cabaret, fête de la fertilité et de l'amour (PAF 5€ - réservation souhaitée).

mercredi 2 février 2011

Un abécédaire drolatique et subjectif de l'histoire de l'art et autres créations pour la ville des mots

L'académie des beaux-arts de Verviers participe massivement à Verviers, ville des mots. Pas un recoin de la ville n'échappera à sa fantaisie créatrice, depuis la gare de Verviers central jusqu'à la façade de ladite académie, en passant par les vitrines vides du centre ville ou encore par divers point de diffusion des sacs en plastique de la ville des mots.

De plus, une conférence sera donnée par Madame Françoise DEBAUVE, professeur d'histoire de l'art à l'académie des beaux-arts de Verviers :

Un abécédaire drôlatique et subjectif de l'histoire de l'art
La création de cet abécédaire est un prétexte pour dévoiler et illustrer une part du jargon de l'historien de l'art : expressions tirées de l'oubli ou néologismes, mots aux accents exotiques ou improbables, termes évocateurs d'une anecdote piquante ou insolite. De la préhistoire à nos jours, vingt-six 'mots de l'art', déclinés de A à Z, deviendront des 'mots complices'.

Le vendredi 18 mars 2011 à 18h30, à l'acédémie des beaux-arts de Verviers, place du Palais de Justice 15 à 4800 Verviers - tél : 22.45.42
Bienvenue à tous !