mardi 13 mars 2012

L’information par tous, pour tous ou les bienfaits de notre société : un usage à maîtriser


Vu sans recul, le XXIème siècle semble consacrer l’apothéose de la technologie, tout en maintenant la suprématie de l’information parmi les composants du pouvoir.
L’information est déversée en abondance, à tout le moins dans les pays économiquement plus développés, via internet qui ajoute à la traditionnelle information journalistique un lot de connaissances brut tous azimuts. L’usage pose des questions constituant une nouvelle variation sur le thème des libertés individuelles, en particulier de pensée et d’expression et ses corollaires, le contrôle de la légalité et la répression des délits.
Le cas d’Echelon est exemplaire : créé en 1947 dans le sillage des actions de surveillance développées en collaboration par les Etats-Unis et la Grande Bretagne durant la deuxième guerre mondiale, Echelon est un réseau d’interception des communications privées et publiques téléphoniques, par courriel et par fax, actif au niveau mondial. Il est géré par divers Etats, dont les cinq majeurs sont, outre les deux fondateurs précités, le Canada, l’Australie, et la Nouvelle-Zélande.
Les oeuvres de fiction qui ont abordé le sujet sont légions, des Trente neuf Marches (film d’Alfred Hitchcock, en 1935, d’après le roman de John Buchan, publié en 1915), aux Trois Jours du Condor (film réalisé par Sidney Pollack en 1975, inspiré d’un roman de James Grady, publié en 1974) et à la trilogie de Jason Bourne (en particulier La vengeance dans la peau, 2007, très librement inspiré des romans de Robert Ludlum).
 
La technologie domestique met l’individu lambda en possession d’une base de données dont les potentiels n’ont pas fini d’étonner : telle marque automobile a équipé ses véhicules d’un matériel permettant à l’automobiliste de connaître la liste des événements culturels qui se déroulent autour de lui (clic !), telle autre fournit les infos météo, etc. Du coup, le leader européen du GPS autonome affiche une lourde perte au bilan 2011 et cherche des pistes de reconversion. Si l’individu gagne en connaissance de son environnement, il concède également une part de son intimité (exemple ici).

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