mardi 3 mai 2011

la culture en question

Le journal La Meuse a commenté un sondage effectué par Références.be qui se décrit comme un site proposant 'un vaste choix d'emplois', 'les meilleures offres' et 'd'excellents conseils pour votre carrière'.
Ce site est la vitrine internet du groupement formé par les sociétés Vacature cv et Jobs&Careers cv, entreprises agréées comme bureaux de médiation d'emplois privés dans la Région flamande.

Cliquez sur le texte pour l'agrandir.

Sans s'avancer sur la formulation des questions, la délimitation du sujet ou encore la méthode employée pour réaliser le sondage, on peut à tout le moins renforcer l'effort consenti pour rendre attentif le citoyen à la problématique :
Quelle place la culture prend-elle / doit-elle prendre dans notre société? Quelle part des deniers publics doit lui être consacrée? Qu'est-ce qui caractérise l'activité culturelle? Quels doivent être les liens entre les acteurs culturels publics et privés ? entre les opérateurs institutionnels et les (créateurs) particuliers? L'éducation à la culture est-elle une part de la matière définie comme étant la culture ?
Dans notre société, il est indéniable qu'un des indicateurs de la valeur d'une fonction est ce qu'elle rapporte à son détenteur. Selon le sondage considéré, l'horeca, le tourisme et la culture seraient donc des valeurs inférieures à nos yeux.
Pour lancer le débat, on a que l'embarras du choix...Que vous suggère ce qui suit?
Avant d'en venir à la culture, je considère que le monde a faim, et qu'il ne se soucie pas de la culture ; et que c'est artificiellement que l'on veut ramener vers la culture des pensées qui ne sont tournées que vers la faim.
Le Théâtre et son Double, 1938, Antonin Artaud

1 commentaire:

  1. Pierre André3 mai 2011 à 21:59

    Il est vrai que "ventre affamé n'a pas d'oreilles". C'est donc un peu difficile pour jouir du charme d'une mélodie.

    En revanche, il est faux de croire qu'un ventre affamé prend la place du cerveau, siège de la culture. Dans les récits des rescapés des camps de concentration où les ventres affamés étaient légion - ils l'étaient tous -, ceux qui ont survécu l'ont été grâce à leurs cerveaux.

    Dans "Auschwitz-Lutétia", Marcel Berceau écrit "Chaque soir, je me disais : il faut que tu tiennes jusqu'à demain soir. Mon objectif se limitait à tenir une journée de plus. Toute ma volonté était tendue vers ce but. Mais cette volonté inébranlable n'était qu'une des conditions pour survivre."

    D'autres se sont souvenus - grâce à leur cerveau - de poèmes. Ils ont survécus. D'autre ont composé - dans leur cerveau - des poèmes grâce auxquels ils ont survécus. Ils ont eu, pour la plupart, nulle envie de les publier.

    Leur survie avait valeur de Prix Goncourt, Mallarmé ou autres. Qu'importe. Au fond, ils ont partagé la conviction d'Artaud "toute l'écriture est de la cochonnerie". L'important est pensée et "tout le reste n'est que littérature".

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