mardi 13 novembre 2012

clubs de petits-déjeuners, fin des collations matinales, assiettes équilibrées, savoureuses et durables : trouver les personnes influentes pour promouvoir cela

L'éducation à la nutrition dans les écoles fait partie des préoccupations de nombreux organismes internationaux, nationaux, régionaux et locaux. Lisez par exemple le discours général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), bureau régional d'Europe, ici. L'Organisation des Nations-Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) a aussi étudié la question. Voyez par exemple Agriculture, alimentation et nutrition en Afrique: un ouvrage de référence à l’usage des professeurs d’agriculture, dont le chapitre consacré à l'éducation nutritionnelle à l'école tire les conclusions suivantes :
ENCADRÉ 82
DES PROGRAMMES EFFICACES DE COMMUNICATION EN NUTRITION
Suite à l’analyse des programmes de communication en nutrition dont les résultats ont déjà été constatés, les neuf généralisations suivantes peuvent être énoncées:
  • Pour développer une stratégie efficace de communication, une recherche approfondie s’impose.
  • Les campagnes de communication en nutrition les plus efficaces se fondent sur les préférences des consommateurs.
  • Ce sont les comportements portant sur des actions spécifiques qui ont le plus de chances d’être adoptés.
  • Pour influencer l’audience cible principale, il est parfois indispensable d’identifier et d’atteindre d’abord d’autres audiences cibles influentes.
  • Les personnes influentes de la communauté et les réseaux constituent souvent un moyen efficace pour promouvoir des solutions aux problèmes de nutrition.
  • Il est essentiel de répéter fréquemment les messages.
  • Il faut évaluer les moyens humains et matériels de communication pour savoir s’ils atteignent un nombre suffisant d’individus et de façon assez fréquente. Pour être efficaces, la plupart des programmes doivent combiner médias et contacts personnels.
  • Les animateurs doivent être formés aux techniques de la concertation et de la communication, et être supervisés de façon régulière.
  • Un long travail est nécessaire pour obtenir un changement de comportement.
Source: D’après FAO/OMS, 1992f.

La France développe dès 2001 un Programme National Nutrition Santé (PNNS) visant à "améliorer l'état de la santé de la population à travers un de ses éléments majeurs, la nutrition". Une étude diffusée sur le site www.mangerbouger.fr 
explique : " L’alimentation est un fait culturel. C’est, avec la langue, une des caractéristiques qui définit le mieux un groupe social. Les enfants vont adopter de manière durable les habitudes alimentaires de leur famille et de leur groupe social. Ils assimilent les codes en vigueur : heures des repas, mode de préparation, répertoire des saveurs, habitudes de table. Ainsi, la préparation et le partage des repas sont bien des lieux d’expression culturelle". Notons, anecdotiquement, que l'on y lit aussi une information non corroborée par la pratique scolaire en Belgique, selon laquelle "la collation matinale à l’école n’est ni systématique, ni obligatoire et aucun argument nutritionnel ne justifie la collation matinale de 10 heures, qui aboutit à un déséquilibre de l’alimentation et à une modification des rythmes alimentaires des enfants". In Nutrition à l’École, Alimentation et activité physique, dossier national d’information à destination des équipes éducatives 
En Belgique, un Plan National Nutrition Santé (PNNS) a été lancé en avril 2006. Il ambitionne la création d'un environnement stimulant des habitudes alimentaires sainesAu niveau de la Communauté française de Belgique, un Plan Communautaire de Promotion Santé est coordonné par les Centres Locaux de Promotion de la Santé (Voyez le site du centre Verviétois de promotion de la santé ici). Une collaboration du PNNS, des hautes écoles de diététique de la Fédération Wallonie Bruxelles, des Ministères de la Santé, de l'Enseignement obligatoire et de l'Enfance aboutit à la diffusion d'un cahier des charges pour la confection et livraison de repas dans les collectivités d'enfants de 3 à 18 ans. Voyez les développements publiés le 23/10/2012 sur le site de la Direction Générale de la Santé (ici). Les motivations de la Communauté française de Belgique pour s'intéresser aux menus scolaires sont résumées ici. Un réseau d'antennes locales est constitué, dont l'objectif est de fournir aux élèves la chance d'un développement harmonieux : la compétence est exercée par les centres psycho médico sociaux (dits PMS) pour les établissements relevant de la Communauté française, par les services de Promotion de la Santé à l'Ecole (dits PSE, dépendant de la Province) pour l'enseignement subventionné. Les préoccupations diététiques s'insèrent dans un faisceau de thèmes : environnement, culture, économie. Voyez par exemple le document "combattre le gaspillage alimentaire", réalisé par une école qui cumule les objectifs : http://vimeo.com/36890574

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